Interview Camille Hameaux – Balnéothérapeute
Qui êtes-vous ?
Je suis Camille Hameaux, Balnéothérapeute. J’ai suivi une formation en hôtellerie –Restauration pour laquelle j’ai fait partie de la première promotion de Remise en Forme par l’eau. J’ai développé un intérêt pour le sport et le travail auprès de sportifs. J’ai effectuéé 2 périodes de stage au CERS de Capbreton en 2009 où j’ai travaillé jusqu’en 2014, au sein duquel, j’ai mis en place un processus de Balnéothérapie et principalement l’immersion de contraste Chaud/Froid.
Balnéothérapeute, en quoi consiste ce métier?
Le métier de balénothérapeute: on parle d’hydrothérapie d’un point de vue terminologique, consiste à utiliser les moyens aquatiques afin de détendre, relaxer et faire récupérer les patients. Il existe différentes outils tel que le bain froid, le sauna, le hamac, les baignoires jacuzzi, les baignoires hydrogel qui permettent de masser le corps ainsi que les douches à affusion et les douches à jet. On y assimile aussi tous les soins dans l’eau tel que des étirements qui se font pour ma part dans le bain chaud du CERS à 33° afin de soulager et relâcher le corps ou encore le bain à contre-courant, en période de semi-renforcement notamment. On peut également inclure en balnéothérapie le massage à la boue auto-chauffante au contact de la peau sur une application locale et notamment sur les problèmes de rachis par ses capacités à détendre et à réduire les douleurs dues à un effort difficile et répété.
Vous avez pratiqué la récupération et rééducation sur des sportifs de haut niveau. Quel était votre protocole de soin?
Je pratique l’alternance chaud/froid tous les soirs. Le CERS comptait environ 130 patients répartis sur 2 créneaux, pour les sportifs de haut niveau et pour les patients en renforcement musculaire.
Le créneau se décompose en 30 min/jour à savoir 10 min de chaque appareil alterné avec 1 minute de passage en bain froid entre chaque et pour finir une alternance en bain froid/ Bain chaud (3 fois 1 minute) tous les jours en finissant toujours par le bain froid. Les patients en renforcement bénéficiaient du même protocole que les sportifs de haut niveau auquel j’ajoutais 20 minutes d’étirements dans l’eau.
Par la suite, un important investissement matériel et humain a été effectué se traduisant notamment par l’achat des deux bains froids Cryo Control FORM 8 qui font désormais parti des sons à part entière du CERS.
Qu’avez-vous pensé des résultats obtenus?
Les patients étaient ravis et détendus car ils ressentaient moins de stress. Pour les athlètes de haut niveau blessés, la balnéothérapie apporte une aide psychologique et physique mais leur apporte également de la bonne humeur. En effet, finir par le bain froid leur permettaient de se sentir plus léger, ils ne ressentaient plus de courbatures et étaient en forme afin de reprendre une charge physique important dès le lendemain.
Ce qui m’a permis de créer le protocole de balnéo également le week-end, sous la forme de séances de 1h30. Le circuit était quasiment le même. C’est ce que j’appelle de la « récupération détente » car les patients finissaient leurs soins par le bain chaud, étant donné qu’ils n’avaient pas d’entraînements le lendemain.
De par votre expérience auprès des sportifs, est-ce que vous recommanderiez ce protocole?
Oui bien sûr, et certains clubs le pratique déjà. Mais à tous les clubs qui ont des balnéo ou équipes qui peuvent aller dans des spas ou centre de thermalisme, faire ce type de protocole peut toujours leur être utile et les préparateurs physique et kinés s’intéressent à ce moyen de récupération. Ils peuvent commencer à l’implanter en développant dans leur structure interne un bain froid et un sauna basique (ou bain chaud) ou alors par l’intermédiaire d’une structure externe, ce qui reste moins contraignant qu’une chambre de cryothérapie. Il faut néanmoins prendre garde aux contres-indications notamment le diabète et la maladie de Raynaud.
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