Les vertus préventives et curatives de la cryothérapie.
Antidouleur, anti-inflammatoire, détoxification du corps, lutte contre la cellulite et les courbatures, préparation à un effort intense ou récupération, amélioration des performances sportives, les effets positifs de l’exposition au froid sont nombreux.
On se souvient de l’image des rugbymen qui se plongeaient dans des grandes poubelles d’eau glacée à l’initiative de Philippe Daguillon, le kiné du Fc Nantes. (…) Une méthode triviale inspirée des romains. L’idée était d’utiliser le froid pour faire effet sur les vaisseaux sanguins en les contractant. Une manière d’accélérer l’évacuation des toxines.
Côté santé, une étude finlandaise portant sur 1600 personnes de 54 à 74 ans qui a duré 15 ans a démontré que les personnes faisant régulièrement du saune suivi de bains glacés réduisaient leur risque d’Alzheimer de 65% et d’accident vasculaire cérébral de 61%.
A l’image des pays nordiques, le Centre Jacques Cœur situé dans le chef-lieu réunionnais pratique un protocole qui associe 20 minutes de sauna, suivi de 20 minutes d’immersion dans un bain d’eau glacée entre 8 et 10 degrés. L’intérêt de cette alternance entre chaud et froid produit plusieurs effets:
Tout d’abord, l’effet Karcher : les vaisseaux sanguins se contractent brutalement provoquant un afflux de sang vers les organes vitaux et les glandes. Cela permet de les nettoyer en les détoxifiant. Le froid provoque une libération de dopamine, d’adrénaline et d’endorphine, qui agissent comme des antidouleurs, de façon similaire à la morphine. Une sensation de bien-être apparaît à l’issue de la séance et une action bénéfique sur le stress, le sommeil et un éventuel syndrome dépressif s’installe. De plus, les organismes sont stimulées face aux agressions virales et bactériennes.
UN EFFET SIMILAIRE A LA MORPHINE.
« La cryothérapie est efficace pour soigner différentes pathologies en complément d’un traitement médical : problème veineux, douleurs lombaires, surpoids… » confie Jérôme Olivier du centre de cryothérapie Jacques Cœur. « le froid intense est un des meilleurs traitements de l’inflammation sans aucun effet secondaire négatif » poursuit le professionnel.(…)
C’est le rendez-vous des champions et des grands sportifs. Entre performances et récits de course, ils alternent sauna à 77 degrés et bain froids à 8 degrés pour les plus téméraires.
C’EST EFFICACE POUR LUTTER CONTRE LES PETITES INFLAMMATIONS
Anthony Céleste, 30 ans, pratique le triathlon intensément. L’an dernier il a obtenu le titre de champion du monde de cross triathlon – dans cette épreuve le VTT remplace le vélo de route. Cette année il se prépare pour des semis IronMan 70,3 et participera en Octobre prochain à celui de Marrakech. « J’ai connu la cryothérapie via la kinésithérapie que je pratiquais depuis longtemps pour m’aider dans ma pratique sportive. C’est une technique pour lutter contre les petites inflammations. En période d’entraînement, les muscles en prennent un coup et souvent j’ai des microlésions. Les séances de cryothérapie cassent mes inflammations .
APRÈS UNE SÉANCE, JE ME SENS COMME NEUF
Mickaël Mangaman, 32 ans, pelotari, Champion du monde en 2017, vient chaque semaine. Lui aussi a commencé en complément des soins de kinésithérapie. « Pour moi, c’est la meilleure technique de récupération physique et mentale. Je me sens comme neuf après le duo sauna/bain glacé. » Le pelotari s’immerge 10 minutes jusqu’au nombril puis cinq jusqu’aux pectoraux et les cinq dernières minutes jusqu’aux épaules. « Les deux ou trois premières minutes, le froid fait un peu mal mais ensuite mon corps est anesthésié et je ne sens plus rien. Je me suis habitué vite et je le fais très régulièrement donc je ne souffre quasiment plus. Je recommande le protocole à 100%. »
LE CORPS SE MET À RÉPARER.
Alexandre gilles, 41 ans, réalisateur télé, pratique de la course à pied en montagne et du trail. Après quatre Grand Raid, cette année est celle de la récupération. « Je m’entraîne à La Trinité toutes les semaines avec Franck Rivière avec le projet d’une belle course l’an prochain. Depuis l’année dernière, j’ai découvert la complémentarité du froid et du chaud. Après un gros entraînement le week-end et une séance le lundi, je peux reprendre dès le mardi. Je récupère vitesse grand V au niveau articulaire mais aussi du sommeil et du stress que génèrent les choix intransigeants dus aux courses. La récupération, pour moi, c’est aussi une hygiène de vie. »